Les États-Unis inculpent deux Européens dans une affaire de crypto-conspiration nord-coréenne

Un acte d’accusation fédéral dévoilé mardi dans le district sud de New York accuse deux personnes d’avoir conspiré pour violer les sanctions américaines contre la Corée du Nord en fournissant illégalement des services de crypto et de technologie blockchain au pays communiste en partenariat avec le citoyen américain Virgil Griffith.

USA : l’aide d’un développeur de crypto-monnaies s’envole vers Pyongyang.

L’Espagnol Alejandro Cao de Benos, qui a créé un groupe d’affinité pro-Pyongyang, et le Britannique Christopher Emms, un entrepreneur en crypto-monnaies, ont été accusés d’avoir embauché Virgil Griffith pour offrir illégalement des services de technologie bitcoin et blockchain à la Corée du Nord.

Les procureurs allèguent que Benos, 47 ans, et Emms, 30 ans, ont comploté pour que Griffith, qui a obtenu un doctorat du California Institute of Technology, s’envole vers la Corée du Nord via la Chine en avril 2019 pour assister à une conférence sur la blockchain et les crypto-monnaies à Pyongyang.

Lors de la conférence, les deux Européens auraient conseillé les participants et les représentants des dirigeants nord-coréens sur la manière d’utiliser les technologies avancées de blockchain et de crypto-monnaies pour contourner les sanctions et blanchir de l’argent.

Ces accusations font suite à une peine de cinq ans de prison prononcée contre Griffith au début du mois et coïncident avec l’attention accrue que le gouvernement américain porte aux cyberattaques présumées audacieuses de la Corée du Nord contre des projets de crypto-monnaie dans le monde entier.

Comment éviter les sanctions

Griffith, un hacker et codeur connu, a plaidé coupable d’avoir conspiré pour aider la Corée du Nord à échapper aux sanctions, en violation de la loi sur les pouvoirs économiques d’urgence internationale (IEEPA). Le juge de district américain P. Kevin Castel lui a infligé une amende de 100 000 dollars.

Benos et Emms sont en liberté. Les avocats des deux défendeurs n’ont pas pu être identifiés immédiatement. S’il est reconnu coupable, chaque défendeur risque jusqu’à 20 ans de prison.

Matthew Olsen, procureur général adjoint, a déclaré :

« Les États-Unis ne permettront pas au gouvernement nord-coréen d’utiliser les crypto-monnaies pour contourner les restrictions mondiales destinées à contrecarrer ses ambitions de prolifération nucléaire et son instabilité régionale. »

En vertu de l’IEEPA et de l’Executive Order 13466, il est interdit aux citoyens américains d’exporter des biens, des services ou des technologies vers la RPDC sans avoir obtenu au préalable une licence de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor, et il est illégal de s’associer à des citoyens américains dans ce but.

USA : les cyberattaques de la Corée du Nord s’intensifient

Pendant ce temps, un trio d’agences gouvernementales américaines a émis un avertissement commun concernant les attaques croissantes de la Corée du Nord contre les réseaux bitcoin et blockchain.

Le département du Trésor américain, l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures et le Federal Bureau of Investigation ont publié cet avis mardi en réponse à un vol de crypto-monnaies de 620 millions de dollars par le Lazarus Group lié à Pyongyang.

Cet avertissement vise à sensibiliser à la cybermenace que représente le vol de crypto-monnaies et aux tactiques utilisées par la cellule de menace persistante avancée (APT) parrainée par l’État nord-coréen depuis au moins 2020, ont indiqué les agences.

Conclusion

Encore la Corée du Nord. Bien sûr, cela donne une mauvaise réputation aux crypto-monnaies quand quelque chose comme ça arrive. Rejoignez également notre serveur discord officiel Alchimy.info.