Critique de Far Cry 6 d’Ubisoft

Le long développement de Far Cry 6 pour un jeux très bien fini, est ce la cas ?

Le long développement de Far Cry 6 laissait présager qu’Ubisoft prendrait cette fois-ci au sérieux sa résolution publiquement affichée de changer d’approche vis-à-vis de ses franchises de longue date, qui depuis de nombreuses années sont génériques non seulement au sein d’une marque, mais aussi dans l’ensemble de la production de cette société française d’origine, qui possède déjà des studios dans le monde entier. Ceux-ci collaborent sur la plupart des projets, partageant les mécanismes et les reliant de diverses manières.

À une époque, cela fonctionnait très bien car tout était avancé et sans précédent. C’est juste qu’au moment où le dixième jeu est arrivé, qu’il s’appelle Assassin’s Creed, Ghost Recon ou simplement Far Cry, les joueurs en ont eu un peu assez.

J’étais curieux de voir Far Cry 6 pour la simple raison qu’Ubisoft allait y aborder cette malédiction. De plus, le thème d’une dictature latino-américaine avec un soupçon de folie a de nouveau attiré l’attention dans les bandes-annonces, surtout lorsqu’il est associé au visage et à la voix de Giancarlo Esposito dans le rôle du dirigeant sans scrupules Anton Castillo. Far Cry a semblé s’appuyer fortement sur le scénario cette fois-ci, abandonnant le contenu générique dont il remplit traditionnellement son monde ouvert.

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L’histoire est médiocre

Malheureusement, j’avais tort. Quant à l’histoire, je dois dire qu’elle reste terriblement sous-utilisée et qu’il y en a beaucoup trop peu pour la taille du jeu. Comme d’habitude, ce n’est qu’une sorte de façade pour la libre circulation autour de la grande île, où les joueurs peuvent littéralement faire ce qu’ils veulent. C’est vraiment intéressant pendant un moment, mais on se rend vite compte que tout ce qu’on fait n’a pas vraiment d’importance au bout du compte et que tout le monde s’en fiche.

Le jeu vous donne des indices à de nombreux endroits sur ce qui pourrait être la bonne chose à faire, comme par exemple épargner un membre du régime mais aider les rebelles à la dernière minute. Mais si vous le tuez, rien ne se passe. Personne ne fait de commentaires, ça continue comme ça.

Photo : Ubisoft

Aucune innovation sur le gameplay du jeux

Malgré les déclarations de changements de gameplay, Far Cry 6 joue de manière très similaire à tous les volets précédents. Mais il y a des différences. Les auteurs ont manifestement essayé d’améliorer ou plutôt de compléter tout cela. Le résultat est une offre incroyable d’exploits divers, mais en même temps assez stressante, car vous pourriez penser que vous en avez besoin.

Mais au final, il s’avère que ce ne sont que des extras que vous pouvez utiliser, mais dont vous n’avez pas vraiment besoin parce que vous n’en avez pas besoin. Et donc, au fil du temps, vous allez les laisser tomber. Par exemple, il existe différents types de munitions qui conviennent à différentes occasions. Mais on arrive vite à une arme étonnante qui annule tout ça. Dans le même ordre d’idées, il y a les récompenses pour les différentes quêtes secondaires, qui sont nombreuses dans le jeu. Cependant, vous vous rendez vite compte que vous n’avez pas trop besoin de ces nouvelles choses.

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À la base, Far Cry 6 reste un très bon jeu qui offre une atmosphère très agréable si on s’y plonge et un gameplay de qualité artisanale lorsqu’il s’agit de fusillades ou de déplacements sur l’île. Et certains de ces exploits sont hilarants à la fin, donc vous les apprécierez. Le problème, c’est que nous ne sommes plus en 2008, lorsque le premier volet est sorti, ni en 2012, lorsque nous avons vu le trio légendaire qui a redéfini la série. Ce que nous avons ici est en fait la même chose plusieurs fois, mais sous une forme différente, et il faut le dire, attrayante.