Facebook a récemment introduit le métavers dans le grand public en se rebaptisant Meta. Outre un investissement de 50 millions de dollars, la société a également annoncé qu’elle prévoyait de créer 10 000 nouveaux emplois en Europe afin de donner vie au métavers.
Metaverse : la décentralisation est importante
Alors que les nouveaux entrants créent une vision du métavers, il est important de donner la priorité à la décentralisation et à la propriété partagée. Les fournisseurs de services tels que Facebook et Amazon sont des fournisseurs d’identité centralisés, ce qui signifie que les identités numériques des utilisateurs sur leurs plateformes sont créées et stockées dans des systèmes centralisés.
Ils sont les principaux fournisseurs de technologie, décideurs et gestionnaires de données pour leurs services. Comme nous l’avons vu ces dernières années, les entreprises technologiques qui utilisent des technologies centralisées comme base de leur infrastructure sont souvent de mauvais gestionnaires de nos données et des intérêts des utilisateurs.
En revanche, les réseaux décentralisés construits sur la blockchain peuvent contribuer à garantir qu’aucune entité ne dispose d’un contrôle monolithique sur une technologie donnée. La blockchain sera essentielle pour créer un métavers prospère et fournir l’infrastructure décentralisée nécessaire.
Pour que le métavers survive et ne soit pas une répétition des échecs précédents du web, il doit être véritablement ouvert, interopérable et contrôlé par les masses, et non par quelques-uns.
La convergence des mondes physique et numérique
Les lacunes du Web 2.0, la deuxième itération d’Internet, ainsi que l’existence de la technologie blockchain publique, ont contribué à une prise de conscience progressive des problèmes liés à la vie privée, au droit des données, à la censure et à l’identité.
Alors que nous nous dirigeons vers un Web 3.0 plus décentralisé, nous devons réfléchir au type d’Internet et aux solutions que nous voulons mettre en avant dans le métavers et au-delà. Le métavers et le web décentralisé au sens large concernent la convergence des mondes physique et numérique. Par conséquent, une chaîne publique interopérable à code source ouvert sera essentielle pour garantir que les différents mondes virtuels puissent s’interconnecter et se chevaucher de manière transparente.
Bien que les chaînes publiques « traditionnelles » soient toujours les catalyseurs fondamentaux de l’économie numérique du Web3, dans le contexte de l’innovation industrielle dans le domaine du DeFi et du NFT, des changements sont nécessaires pour aider à supporter le poids de cette industrie. Les limitations de la taille des blocs, la lenteur des accusés de réception et la bande passante du réseau ont nui à certains projets.
En même temps, les diverses solutions de la couche 2 diffèrent considérablement dans les mécanismes de mise en œuvre et les applications pratiques sont plus difficiles. Si la solution à deux couches ne peut pas résoudre le problème de l’incompatibilité, l’interopérabilité ne sera pas possible et le métavers deviendra un vide de mondes virtuels distincts dont la qualité est très variable.
Un métavers décentralisé : trois problèmes
Pour répondre aux exigences d’un métavers décentralisé, les développeurs devront relever trois défis majeurs : Interopérabilité, responsabilisation des utilisateurs et mécanisme de crédit..
La blockchain est encore un marché de niche, et l’une des principales raisons est que les blockchains manquent encore d’une infrastructure interopérable – de nombreuses applications ne peuvent donc pas être utilisées à l’échelle. L’interopérabilité entre les chaînes peut supprimer les barrières entre les crypto-actifs et servir de passerelle vers un monde décentralisé, ainsi que de fonction d’infrastructure importante pour la mise en place de l’écosystème blockchain plus large.
Ils devront également être en mesure d’interagir avec tous les actifs cryptographiques sans avoir à savoir sur quelle chaîne ils se trouvent. Les futures infrastructures des métavers doivent réfléchir à la manière de protéger l’identité et la vie privée des utilisateurs tout en leur permettant de s’associer aux exigences du monde numérique. Les cadres d’identité décentralisés (DID) sont nécessaires pour résoudre cette confusion et préparer les gens à l’explosion du Web3.
Pendant longtemps, les biens personnels, les enregistrements de transactions, les données comportementales et d’autres ressources ont semblé être une mine d’or dormante dans laquelle aucun système de crédit mature n’existait. Actuellement, personne n’utilise pleinement le crédit accumulé dans la blockchain et dans le portefeuille.
À l’avenir, les utilisateurs du métavers pourraient adopter un mécanisme de crédit ou un score de crédit dans la blockchain, par lequel le comportement de l’utilisateur au sein des mondes virtuels deviendra un certificat permettant de générer du crédit pouvant être utilisé pour accéder à une série d’avantages financiers et sociaux.
Conclusion
L’entrée de Facebook dans le métavers indique que le monde grand public est en train de s’approprier cette nouvelle étape. Nous devons veiller à ce que le métavers repose sur un web3 multi-chaînes, décentralisé et interopérable, avec la responsabilisation de l’utilisateur au cœur du dispositif. Les technologies décentralisées seront la clé de ce processus et permettront de garantir la confidentialité et la sécurité des utilisateurs.
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