Selon un récent rapport de Reuters, la Thaïlande adoptera une approche lente et régulière pour mettre en œuvre une monnaie numérique de la banque centrale.
Les responsables affirment désormais que les tests du baht numérique n’auront pas lieu avant fin 2022.
Le gouverneur adjoint de la Banque centrale, Kasidit Tansanguan, a déclaré que le pays allait avancer lentement dans le développement de la CBDC.
« La Thaïlande peut encore prendre une mesure progressive dans la CBDC de détail pour assurer l’efficacité et la prudence, car elle a un problème avec les transferts de fonds ou les paiements comme certains autres pays ».
L’objectif de la CBDC de détail n’est pas de concurrencer les crypto ou stablecoins.
Selon Reuters, le pilote testera les dépôts, les retraits et les transferts dans une base d’utilisateurs de 10 000 bêta-testeurs.
En résumé :
Pourquoi la Thaïlande veut-elle la CBDC ?
Dans un livre blanc publié par la Banque de Thaïlande en avril 2021, la banque explique qu’elle a l’intention de créer une CBDC pour fournir aux citoyens thaïlandais une « forme fiable de monnaie numérique », citant la nature transnationale des monnaies numériques existantes comme un problème pour l’application des taxes.
Le document mentionne également l’amélioration des transferts de fonds transfrontaliers. La Banque de Thaïlande participe à des recherches avec les banques centrales de Hong Kong, de Chine et des Émirats arabes unis, et cite également la prévention du blanchiment d’argent comme raisons secondaires de la création de la CBDC.
Les raisons de la CBDC dans le reste de l’Asie
Mais ces raisons n’ont pas le même caractère d’urgence que ce qui se passe en Chine, au Japon et en Russie.
Dans le cas de la Chine, la Banque populaire de Chine s’inquiète du fait qu’une trop grande partie du contrôle de la masse monétaire se trouve entre les mains des plateformes de paiement mobile WeChat Pay et AliPay, un problème spécifiquement chinois.
Quant au Japon, Tokyo estime qu’une CBDC chinoise réussie menacera l’hégémonie du dollar américain (bien que ce ne soit pas actuellement l’objectif de la PBoC) et perturbera le statu quo économique en Asie. Les décideurs politiques poussent le Japon à accélérer son propre développement de la CBDC afin de maintenir la compétitivité du yen en cas de succès du CNY numérique.
La Russie est certainement le pays qui a le plus besoin de la CBDC, l’invasion imminente de l’Ukraine étant susceptible de déclencher des sanctions de représailles de la part de l’Occident, qui pourraient inclure la déconnexion des banques russes du réseau de règlement interbancaire SWIFT. La Banque de Russie a donc ordonné l’accélération de son projet de rouble numérique afin qu’un candidat test soit prêt pour la mi-2022.
Conclusion
La Banque de Thaïlande a officiellement déclaré qu’elle ne soutenait pas l’utilisation de crypto-monnaies telles que le bitcoin et l’ethereum pour les paiements de biens et de services, car elle perçoit un risque inhérent associé à ce moyen de paiement. Cependant, les actionnaires locaux espèrent que cela va changer maintenant que la Siam Commercial Bank (SCB), la plus grande banque du pays, a acheté une participation majoritaire dans la bourse thaïlandaise Bitkub.
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