in

The French Exit – critique du film

Frances Price (quel nom peu subtil…) perd tout le patrimoine de son défunt mari. Elle n’a pas d’autre source de revenus car elle avait prévu de mourir avant que l’argent ne soit épuisé. Le personnage joué par Michelle Pfeiffer Elle décide donc de vendre tout ce qu’elle peut et déménage avec son fils de New York à Paris. Frances et Malcolm ont un autre compagnon de voyage, un chat noir que la femme croit être la réincarnation de son mari, mort il y a des années.

Le personnage principal est une femme qui essaie d’être une dame. Elle essaie toujours d’avoir l’air aussi digne que possible. Cela est parfaitement évident dans les scènes où elle est juxtaposée à des personnes « ordinaires ». Un sentiment de supériorité (ou plutôt une certitude de supériorité) apparaît immédiatement. Malcolm, malheureusement, ne s’associe pas à elle comme on pourrait s’y attendre – il est plutôt l’ombre efféminée de sa mère. On peut se demander ici si Frances est sympathique ? D’un côté, elle est extrêmement maniérée et condescendante, mais de l’autre, elle est si merveilleuse qu’elle en devient intéressante. Et pour cet ensemble de qualités habiles et qui font réfléchir, j’apprécie Michelle Pfeiffer. L’écran Frances dévore les autres personnages et fait en sorte que le spectateur ne se concentre que sur elle. Même la résolue fée Madeleine (Danielle Macdonald) qu’elle rencontre lors de son voyage en France ne peut l’égaler.
Les téléspectateurs qui n’ont définitivement pas aimé le personnage principal peuvent se demander : quel genre de mère est-elle ? Et ils ont raison. Frances est plus associée à une reine des neiges, pas à une mère chaleureuse et aimante. Malcolm la suit presque sans opposition, car il sait très bien qu’il n’arrivera à rien de toute façon. À New York, il quitte sa fiancée, mais ne tient toujours pas tête à sa mère. Il y a encore une chose qui m’étonne : pourquoi Frances distribue-t-elle de l’argent à droite et à gauche, donne-t-elle des pourboires exorbitants dans les restaurants et force-t-elle une liasse de billets dans les mains des sans-abri, mais ne pense-t-elle pas à épargner quoi que ce soit pour son fils ? C’est irrationnel. Oui, je sais, elle voulait mourir avant de dilapider l’argent, mais nous pouvons toujours poursuivre la question – qu’en est-il de son fils ? Il me manque une explication sur le sens de cette relation. Il y a peu de moments mère-fils ici, il est donc difficile de comprendre quelles sont les émotions entre les personnages. Ceux qui sont sincères et cachés, bien sûr.

Azazel Jacobs, le réalisateur du film, a collaboré avec Patrick Dewitt – l’auteur du livre qui a été la source du scénario. Je ne connais pas l’original, mais j’ai lu quelques critiques – d’après ce que certains lecteurs écrivent, le livre les a divertis. J’ai ri du film peut-être… une fois ? Deux ? Il y a quelques répliques en or, comme le court dialogue entre Frances, qui cherche son chat, et un inconnu dans la rue. Mais elles sont rares pour une œuvre qui se voulait probablement une tragicomédie, voire un grotesque.

Visuellement, le film est très agréable. Jacobs semble être un fan de Wes Anderson, car les intérieurs, les décors et les costumes sont aussi soignés que possible. Les scènes où Frances boit un café et fume une cigarette dans un petit café français, ses promenades dans les rues françaises – tout est visuellement très beau.

Plat à emporter français est donc un film correct, mais pas réjouissant. Je pense qu’il plaira aux personnes qui aiment le cinéma lent et léger avec peu d’action. Les efforts des réalisateurs pour rendre la production visuellement impressionnante ainsi que le jeu de Michelle Pfeiffer méritent d’être appréciés. Je regrette l’absence d’un humour un peu plus explicite pour faire rire le public. J’aurais également aimé en savoir plus sur la relation entre Frances et Malcolm, mais bon, on ne peut pas tout avoir.

Plat à emporter français

Written by Georges

Rédacteur en Chef sur Alchimy, j'encadre une équipe de 3 rédacteurs et rédactrice. Je publie également sur les mangas, les dessins animés, les séries TV et le lifestyle. Nous souhaitons, au travers de ce media d'actualité, vous partager de nombreuses information et vous tenir informé des dernières actualités, au quotidien. pensez à vous aboner à notre newsletter pour recevoir en avant première ces actualités.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Le showrunner de The Witcher répond aux critiques d'un YouTuber conservateur.

Le showrunner de The Witcher répond aux critiques d’un YouTuber conservateur.

GamesVillage.it

Shadow Man Remastered : sortie de la bande-annonce de lancement